25 Novembre : Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

 

Aujourd'hui, Journée Internationale pour l'Élimination de la Violence à l'Égard des Femmes, il ne s'agit pas de publier un énième message de sensibilisation.

Il s'agit d'une interpellation directe, qui concerne chaque parent, chaque professionnel de l'éducation et de la santé, et chaque adolescent(e) en construction.

Nous devons cesser de masquer la gravité des faits derrière des statistiques abstraites.

La vérité doit être dite sans détour : Il n'y a pas d'amour là où il y a de la violence.

 

La réalité en France : 

Pour que le message soit clair, ces chiffres ne sont pas des données lointaines. Elles sont la réalité de nos voisines, amies, élèves, ou patientes :

  • Chaque année, plus de 200 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire ou ex-partenaire.

  • En 2023, 118 vies ont été brisées par des féminicides.

  • Seulement 20% des victimes osent porter plainte. Ce faible pourcentage est le miroir de l'isolement, de la honte, et de la peur qui entravent leur libération.

Cette réalité est notre problème collectif.

🔑 Notre responsabilité est éducative et urgente

La violence n'est pas une fatalité génétique. Elle s'apprend ou, plus grave, elle se tolère socialement.

C'est une construction. Elle s'inscrit dans les comportements parce qu'elle s'apprend (par l'observation de modèles violents, par l'éducation aux rôles de genre inégaux) ou, plus dangereusement, parce qu'elle est tolérée socialement (par le silence, la banalisation, et l'impunité).

C'est précisément parce qu'elle est acquise et non innée que nous avons le pouvoir d'enseigner la culture du respect et de la paix pour remplacer la culture de la violence.

Aux Parents et Professionnels : Notre rôle ne se limite pas à la protection. Il est avant tout de prévenir. L'espoir réside dans notre capacité à assumer pleinement notre rôle d'adulte référent. Nous devons être les gardiens de l'éducation au respect inconditionnel, au consentement sans ambiguïté et à l'égalité des droits entre les genres. C'est le seul rempart viable contre la reproduction des schémas de domination.

Aux Adolescents : Vous êtes la génération qui peut et doit rompre ce cycle. Observez, écoutez, et remettez en question ce qui vous semble injuste. Un trait d'humour sexiste, un contrôle excessif dans le couple, une pression. Tout cela n'est pas anodin. Définir des relations saines et égalitaires, c'est votre pouvoir.

Sortir de l'isolement

À celles et ceux qui lisent ceci en étant victimes : vous n'êtes pas seul.e.s. La peur est légitime, mais il existe des professionnels formés, conscients de la complexité de votre situation, prêts à vous aider à la dépasser, étape par étape.

  • Le 3919 : Le numéro national de référence. Gratuit, anonyme, accessible 24h/24. C'est la première étape, souvent la plus difficile, mais la plus décisive.

  • Le 17 ou le 112 : Pour toute situation de danger immédiat. N'hésitez jamais.

  • Les associations spécialisées et les professionnels de l'accompagnement : ils sont là pour vous fournir un soutien juridique, psychologique et social sur le long terme.

Chaque témoignage, chaque partage de cette information vitale, ou simplement votre propre prise de conscience, fait partie de la solution.

La lutte pour l'élimination de la violence est notre devoir de tous les jours. Faisons de ce 25 novembre un véritable point de bascule. 

Fatima Rodriguez, Éducatrice Spécialisée 

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